Aucun amour n'est suffisant pour combler le vide d'une personne qui ne s'aime pas elle même.
Irène Orce
Depuis enfant, mon corps est sujet à moquerie. Je me souviens, en primaire on jouait à papa et maman et moi j'étais toujours désignée comme étant la maman. Mes camarades me disaient : "on dirait que tu as un bébé dans ton ventre". Cela me blessait profondément. Puis dans cette période de construction qu'est l'adolescence, je complexais sur mon ventre alors qu'en réalité j'étais toute fine et je n'en n'avais pas. Mon modèle, ma mère, est si complexée par le sien que j'avais intégré cela comme étant normal. C'était une véritable chasse incessante aux bourrelets.
Après être devenue maman à mon tour, je me suis rendue compte que je ne voulais pas transmettre cette image à mes filles. Je voulais qu'elles soient en paix avec leur corps, qu'elles y voient la beauté, l'amour. Je me suis alors rendue compte que je me faisais du mal à me critiquer voir me détester à chaque fois que je me regardais dans le miroir. J'aspirais à plus de paix et d'amour envers moi m'aime.
Et si j'acceptais mon ventre avec ses formes ? Et si c'était ok qu'il gonfle ? Et pourquoi est ce qu'il réagit comme ça, il y a peut être une raison ? Et si je n'y portais plus attention, que se passerait il ? Alors j'ai décidé de faire une trêve, de ne plus critiquer mon ventre. Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain, ça a été difficile au début. Et puis au fur et à mesure, je me suis rendue compte que j'étais plus en paix avec moi m'aime. Je me sentais plus légère, je m'autorisais à essayer ou à porter d'autres vêtements, correspondant réellement à mes désirs. Ceux là n'étais pas forcément moulants ou sexy mais je ne cherchais plus à cacher mon ventre. Je me trouvais même belle ! alors qu'avant je n'aurais vu qu'un ventre, un bourrelet difforme (même si dans la réalité ce n'étais pas le cas). Et puis, si mon ventre gonflait ce n'était pas une question d'alimentation mais surtout émotionnelle mais c'est une autre histoire. Petit à petit j'ai commencé à me parler avec douceur et bienveillance, avec ces mots que je rêvais qu'on me dise. Bien sûr au début cela a été difficile, je me sentais ridicule, mal, parfois même j'avais du dégoût, en regardant mon reflet dans le miroir. Et puis j'ai eu un déclic ! Pourquoi attendre que ces paroles réconfortantes viennent de l'extérieur ? Je suis la personne la plus à même de savoir ce dont j'ai besoin, les mots qui me rassurent, ce qui m'apaise. Et si je devenais ma meilleure amie ? Et si je me donnais moi même cet amour que je cherche tant auprès des autres ?
Cela fut un véritable changement intérieur qui m'a permis d'accepter mon ventre, mon corps. Je suis désormais plus douce avec mon corps, je me sens plus légère et en paix. C'était une sacrée transformation. J'ai semé de belles graines de douceur, de gratitude et d'amour dans mon corps. J'aime me regarder dans le miroir maintenant. Mais il y avait toujours quelque chose qui me gênait, je n'arrivais pas encore à savoir quoi.
En continuant de m'observer, je me suis rendue compte que le comportement que j'avais avec mon corps, mon ventre, je l'avais aussi avec d'autres part de moi. Ces parts d'ombres que je voulais cacher, que je détestais et que je ne voulais pas que les autres remarquent, que je ne voulais pas voir moi m'aime. Par exemple, cette timidité, ce manque de confiance en moi, et bien d'autres plus intimes ou encore douloureuses. Mes pensées étaient tellement blessantes, humiliantes. Mais je n'arrivais pas à refaire le même chemin que j'avais emprunté pour me réconcilier avec mon ventre... C'était trop douloureux d'oser regarder à l'intérieur de moi. j'étais blessée, en colère, triste, humiliée... Et puis cette tendance à faire l'autruche, à ne pas (vouloir) voir qu'en réalité j'en souffre.
C'est alors que l'année dernière, j'ai été appelée par l'énergie d'Isis. C'était un appel de mon âme. Je ne pouvais pas ne pas l'entendre. Alors j'ai écouté. J'aime découvrir et tester de nouvelles choses. Je ne me doutais pas que cela allait changer totalement mon rapport à moi m'aime. J'ai découvert une énergie féminine douce et très puissante qui m'a permis de faire un travail d'acceptation immense sur ma féminité et sur mes parts d'ombre (ces parts de nous que nous souhaitons changer). Cela a remué beaucoup de choses les premiers mois, c'était même un gros coup de karcher ! Une pause a été nécessaire pour digérer, me reconstruire. Et il y a quelques mois, le désir intense de retravailler avec cette énergie s'est fait ressentir à nouveau. C'était moins décapant cette fois ci ! Le travail a été plus en profondeur et en douceur. Et à ce moment là, j'ai pris conscience de tout le travail qui avait été fait à l'intérieur de moi. Je me suis rendue compte que beaucoup de choses avaient changées. Mon positionnement intérieur était différent. Je n'étais plus en guerre intérieure contre moi m'aime. J'ai accepté de ne pas être la petite fille parfaite qu'il fallait que je sois. Peut importe si je ne recevais plus l'amour de certaines personnes en échange car j'étais ma propre source d'amour infinie. J'ai accepté de ne pas avoir confiance en moi dans certaines situation. Cela ne veut pas dire que je ne fais rien, mais je le fais avec douceur, respect de moi m'aime, et surtout parce que j'en ressens l'envie et que cela raisonne en moi, et non par besoin par rapport aux croyances des autres.
Je vis ma vie avec plus de légèreté, d'amour, de douceur et de bienveillance envers moi m'aime et les autres. Je m'autorise chaque jour à oser être pleinement moi. Je me révèle et me soucies moins du regard des autres. J'avance en confiance avec moi m'aime, je me redécouvre et j'aime celle que je suis, telle que je suis maintenant. Isis m'a offert une véritable renaissance que je souhaite à toutes les femmes de connaître un jour.